Abstract:
L’étude relative à la biosurveillance de la qualité de l’air par les lichens a été appliquée
au niveau de la zone industrielle de la ville de Skikda. Deux aspects offerts par la
biosurveillance lichénique ont été exploités, à savoir le lien entre qualité de l’air et diversité
lichénique d’une part et bioaccumulation de contaminants dans les thalles, d’autre part. Un
certain nombre d’espèces ont été identifiées selon les différents transects qui ont été fixés et
qui correspondent aux différentes directions des points cardinaux, en tenant compte bien sûr
de l’éloignement par rapport à une source de pollution principale dans la zone industrielle
SONATRACH. Ce travail de terrain a été complété par des essais de bio-accumulation au
laboratoire pour tester la capacité de deux taxa lichéniques (Ramalina farinacea et Ramalina
duriaei) à fixer les polluants. La limite de la durée d’exposition entraînant le phénomène
d’exsorption a été définie, ce qui permet d’orienter le manipulateur quant au choix des
milieux à surveiller pour une bonne étude d’impact. Le polluant entraîne une dégradation des
pigments chlorophylliens dont l’importance est liée à plusieurs facteurs : nature de l’espèce,
concentration en polluant du milieu, temps d’exposition au polluant, ect… Le présent travail
montre la complémentarité des deux aspects de la biosurveillance lichénique cités ci-dessus et
leur aptitude à mesurer l'impact des activités anthropiques sur la qualité de l’air au sein de
milieux urbains et périurbains