Résumé:
Les plantes sont habitées de microbes qui façonnent leurs traits, cela a conduit au
concept d’holobionte, qui désigne l’unité biologique composée de l’hôte et de tous les
microorganismes qui lui sont associés. Dans ce travail, notre intérêt s’est porté sur la
Phanérogame marine Posidonia oceanica, qui est l’une des espèces endémiques les plus
importantesde la Méditerranée. Cette plante abrite une biodiversité indéniable de
champignons dits «endophytes». Malgré leur importance, peu de travaux se sont intéressés à
ces derniers. Dans cette étude, notre objectif a été de mettre en évidence la diversité fongique
au niveau de la phyllosphère de Posidonia oceanica, pour les mois de mars et de mai 2022,
dans la région de Tigzirt. L’échantillonnage a été effectué au niveau de l’îlôt de Tigzirt
(TiziOuzou). Dix prélèvements de feuilles ont été faits au niveau du tapis de posidonie. Afin
d’isoler et de détecter les champignons endophytes au niveau des feuilles de la posidonie, les
feuilles sont d’abord stérilisées superficiellement selon le protocole de Helander et al.(1994).
Des fragments stérilisés sont ensuite mis en culture dans un milieu PDA, à température
ambiante. La détermination des champignons se fait grâce aux caractères macroscopiques et
microscopiques. Différents genres de champignons endophytes ont été répertoriés au niveau
des feuilles de Posidonia oceanica. Il y a lieu de noter la forte présence des genres
Penicillium et Cladosporium. Selon Poli et al. (2020), les espèces appartenant à ces deux
genres sont couramment signalées dans les environnements marins du monde entier.
Cependant, la prédominance du genre Penicillium est notée pour le mois de mars : 63,84%,
alors que son abondance n’est que de 25,28% pour le mois de mai, tandis que Cladosporium
est prédominant pour le mois de mai : 30,14%, alors que son abondance n’est que de 14,91%
pour le mois de mars. Différents paramètres de l'environnement, tels que les précipitations et
la température peuvent jouer un rôle important dans le schéma de distribution des endophytes
au sein de la plante hôte (Ratheret al., 2018). Les résultats de cette étude contribuent à une
meilleure compréhension du fonctionnement de l’écosystème posidonie, afin de permettre sa
préservation des différents facteurs de dégradation qui le menacent
