Abstract:
L´étude du comportement trophique du sar commun Diplodus sargus sargus de la région centre de la côte algérienne a été étudié de janvier à décembre 2018. Un total de 193 spécimens, de longueur totale comprise entre 10,8 et 40,3 cm, et de poids total oscillant de 34,54 à 1135,7 g a été analysé. L'indice d'importance relative (IRI%), combinant les trois principaux descripteurs de la présence des différentes proies ingérées (F%, Cp%, Cn%), a été retenu pour caractériser l'importance relative des différents taxons alimentaires. Les variations qualitatives et quantitatives de l'alimentation ont été étudiées en fonction de la taille, du sexe et de la saison de capture. Le coefficient de vacuité moyen annuel est de 21,5%, il ne présente aucune différente significative en fonction des saisons (χ2 = 0,755, d.f. = 3, P > 0,05) et en fonction de la longueur totale (χ2 = 3.465, d.f. = 192, P > 0,05). L‟analyse qualitative des contenus digestifs met en évidence un régime alimentaire très diversifié avec 845 proies dénombrées pour un poids total de 256,311 g. Dix items différents ont été identifiés (mollusques, arthropodes, macrophytes, ostéichtyens, annélides, échinodermes, bryozoaires, porifères, cnidaires, némathelminthes). Omnivore, D. sargus sargus se nourrit de proies benthiques, essentiellement de mollusques, d'arthropodes et de macrophytes. L'indice d'importance relative a permis de démontrer que ce prédateur côtier se nourrit sur des proies benthiques avec une préférence prononcée pour les macrophytes (IRI = 3025,31), les proies malacologiques essentiellement les mollusques (bivalves et gastéropodes) (IRI = 2158,85) et les arthropodes (amphipodes, décapodes et isopodes) (IRI = 1647,38). Les poissons ostéichtyens et les échinodermes font également partie des proies préférentielles. Toutes les autres proies (oeufs d'ostéichtyens, bryozoaires, porifères, némathelminthes, annélides et cnidaires) sont ingérées secondairement ou accidentellement. La comparaison statistique en utilisant le coefficient de rang de Spearman (ρ), n‟a montré aucun changement significatif du régime alimentaire qui reste homogène en fonction des saisons, de la taille, du sexe et de la région de capture.
