الخلاصة:
L’objectif de cette étude était d’évaluer les facteurs de variation de la qualité du lait de vache en rapport avec les pratiques d’alimentation dans la région de Bizerte. Une enquête et des analyses d’échantillons de lait ont été réalisées auprès de 80 élevages bovins laitiers sur une période de cinq mois (Janvier-Mai, 2012). L’analyse des types de rations utilisées durant la période de l’étude a permis l’identification de 3 types de rations (R1 : Fourrage secs sous forme de paille ou de foin (FS)+ verdure de graminée(VG)+concentré (CC); R2 : FS+ verdure de légumineuses (VL)+CC; R3 : FS+VG+VL+CC dont les fréquences d’utilisation sont respectivement de 32,86% ; 46,57% ; et 18,57%).
Les résultats ont révélé que ces exploitations disposent d’une superficie fourragère (SF) moyenne d’environ 11,28 ha et d’un troupeau bovin laitier moyen de 8 vaches, dont la production moyenne est de 17,7kg/v/j et l’intervalle vêlage-vêlage moyen (IVV) est 354
jours. Le taux de concentré dans les rations était en moyenne de 38%.
Les résultats de l’analyse de la qualité physico-chimique du lait ont montré une densité
moyenne inférieure à la norme (1026,88) et des taux de MG, de MP et d’urée moyens
respectivement de 38,3 et 30,4 g/l et 23,77 mg/l. Les rations du type R3 ont permis le taux de MG le plus élevé (en moyenne 42,4g/l, P<0,05). Les rations du type R1 ont permis les taux de MP les plus élevés (31,5g/l, P<0,05) et les taux d’urée significativement le plus faible (18,58g/l, P<0,01).
Une ACP appliquée à l’ensemble des données a permis de distinguer 4 groupes
d’exploitations :
- G1 : exploitations de grande taille avec une bonne conduite d’élevage, une maîtrise des paramètres de production et de reproduction et un lait riche en matière protéique et en lactose
- G2 : montrant une bonne conduite d’élevage et une maîtrise des paramètres de production.
- G3 : formé par des exploitations de petite taille et dont la production de lait se fait à base de concentré et caractérisé par le taux de mouillage le plus élevé.
- G4 : formé des fermes de tailles très réduites qui présentent une très mauvaise conduite d’élevage due à un manque probable de moyens.
Les résultats ont aussi montré que la disponibilité du fourrage affecte significativement la qualité du lait livré. En effet, la superficie fourragère est corrélée négativement (P<0,05) au taux de mouillage (-0,22) et positivement (P<0,05) aux taux de MP et de lactose (respectivement 0,32 et 0,28).
Il était possible de conclure que dans la région étudiée, les exploitations sont caractérisées par des systèmes intégrés. Cependant, dans la plupart des cas, les superficies fourragères restent assez réduites entraînant une orientation vers l’augmentation de l’incorporation d’aliment concentré dans la ration. Les paramètres de la composition du lait restent dans les normes en dépit d’une faible densité dû au mouillage.