Abstract:
Des échantillons d’abattoir ont été analysés pendant deux années consécutives à Jijel (nord-est de l’Algérie) pour déterminer les variations saisonnières de la prévalence et l’intensité de la paramphistomose bovine sous un climat méditerranéen et identifier l’espèce ou les espèces de paramphistomes par biologie moléculaire. Sur un total de 1523 rumens inspectés, 1402 provenaient de jeunes taurillons (âge < 18 mois) et 121 provenaient de vieilles vaches (âge > 5ans). Au printemps et été, les prévalences sont significativement plus élevées qu’en hiver et automne (respectivement 20 et 23% contre 14,6 et 9,09% pour la première année à titre d’exemple). Pour les charges parasitaires, celles-ci sont significativement plus faibles dans le cas des taurillons, (78,8 au printemps contre 214,6 pour l’hiver de la deuxième année à titre d’exemple). Cela indique clairement un effet de la saison sur ces deux paramètres. Par contre, les différences entre les prévalences saisonnières ou les charges saisonnières en parasites adultes ne sont pas significatives dans le cas des vieilles vaches. Onze vers adultes provenant des abattoirs de Jijel et de trois Wilayas de l’est Algérien (Constantine, El Tarf, Sétif) ont été analysés à l’aide de marqueurs moléculaires pour l’identification des espèces. Deux espèces différentes, Calicophoron daubneyi et C. microbothrium, ont été trouvées. La présence de ces deux espèces de paramphistomes soulève la question de leur fréquence respective chez l’hôte définitif et leurs hôtes intermédiaires locaux.