Optimisation de la production dans les grandes exploitations laitières

Abstract

Dès que les troupeaux laitiers dépassent une certaine taille (une cinquantaine de vaches environ), il devient difficile pour le gestionnaire de maîtriser parfaitement ses pertes et profits au quotidien; il n'a comme repère que le nombre de litres de lait vendus par jour mais ce n'est qu'un indicateur comme les autres et très insuffisant pour la maîtrise des risques sanitaires et zootechniques. Les auteurs proposent un logiciel pratique à mettre en oeuvre pour une détection rapide des principaux signaux d'alerte susceptibles de traduire une détérioration du niveau de productivité du troupeau; la courbe de lactation est modélisée et les informations de gestion connues mois par mois, ce qui permet de mettre en place l'action corrective satisfaisante. Les principaux risques sont infectieux avec ou sans mortalité (mammites, métrites, pathologies podales, IBR, BVD...) mais aussi métaboliques (fièvre de lait, acétose, acidose...) associés ou non à de l'infertilité et des réformes excessives. Les actions correctives concernent le ou les personnels, leur formation et leur "gestuel", l'action thérapeutique ou préventive sur les animaux, la modification de la ration, l'adaptation des bâtiments (pour réduire l'effet de la chaleur)... Cette opération est menée dans quelques fermes en Tunisie; elle peut être étendue aux fermes désirant s'inscrire dans cette stratégie qui permet d'identifier, non seulement les principaux dangers, mais aussi leurs incidences financières sur le revenu de l'exploitation. C'est ce dernier indicateur qui est exploité par le gestionnaire pour cibler la ou les actions correctives à mettre en oeuvre en priorité.