La transplantation embryonnaire au service de l’amélioration de la qualité du lait

Abstract

Le transfert d’embryons appartient à la deuxième génération des biotechnologies de la reproduction. Il consiste à prélever le ou les embryons encore libres de l’appareil génital d’une femelle dite donneuse et les mettre dans les voies génitales d’une autre femelle dite receveuse. La donneuse doit subir un traitement de superovulation pour produire un maximum d’embryons, alors qu’en cas de transfert d’embryons frais, la receveuse doit avoir un cycle sexuel synchrone avec la donneuse. Cette technologie a pu voir le jour grâce aux connaissances accumulées sur la physiologie de la reproduction des mammifères domestiques, notamment à partir des progrès décisifs obtenus avec le contrôle hormonal de la croissance folliculaire (Mauléon et al, 1970) et celui du moment de l’ovulation (Thimonier et al, 1975). La transplantation embryonnaire (TE), a pu améliorer et renforcer tous les schémas de sélection et d’amélioration génétique dans le monde entier et donner plus de souplesse technique grâce à l’utilisation d’embryons congelés. Néanmoins, dans notre pays, cette biotechnologie reste encore mal maîtrisée. D’où l’objectif de ce travail, c’est donc d’étudier la faisabilité technique et économique de la TE dans les conditions tunisiennes, et ceci dans l’objectif d’améliorer la qualité du lait. Ainsi, nous avons réalisé une étude portant sur 40 receveuses et 30 embryons congelés (24 de race Tarentaise et 6 de race Holstein d’un niveau génétique très élevé, provenant des mères à taureaux en France). La cyclicité des receveuses a été contrôlée lors des visites régulières et contrôle de l’état ovarien. Ensuite, les receveuses sont synchronisées à l’aide des implantssous cutanés. A J7 après observation des chaleurs, le statut ovarien des receveuses est contrôlé par échotomographie, les embryons sont transférés par la méthode cervicale. Les résultats montrent une bonne cyclicité des receveuses et un pourcentage de gestation de l’ordre de 63%. Les premières naissances des veaux issus d’embryons congelés en Tunisie sont obtenues. Les naissances des vêles de race Tarentaise issues de TE sont utilisées pour améliorer la qualité du lait.